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L'Origine du monde © Guillaume Bénit
L’Origine du monde. Portrait d’un intérieur.

de Lucia Calamaro
mise en scène Mégane Arnaud
Octogone Laboratoire

Jouvet disait : “La mise en scène est un aveu.” Quel est mon aveu en choisissant « L’Origine du monde » ? D’abord, l’aveu d’une impuissance. Impuissance à l’affirmation de l’être, à la définition de soi, impuissance à la performance, impuissance du désir. Alors « L’Origine du monde ». C’est intuitif, quelque chose parle, quelque chose me parle : le portrait de cette femme étrange, Daria, enfermée chez elle, qui passe ses jours et ses nuits à lire, à essayer de trouver une réponse à sa propre existence. Elle se cogne aux objets, à sa fille, à sa mère, à sa psy, au monde en général. Fatiguée, elle renonce ? Pas tout à fait. Elle parle ! Elle n’arrête pas de parler. Malgré la mélancolie, la vitalité, comme dans la tragédie, s’exprime dans et par la parole, ici, logorrhéique et pleine d’humour. C’est la première mise en scène en français de cette pièce créée en Italie en 2012 par l’autrice, Lucia Calamaro.

Avec Louise Benichou, Salomé Lavenir, Maria Cristina Mastrangeli • Traduction Federica Martucci avec le soutien de La Maison Antoine Vitez • Collaboration dramaturgique Raphaël Gautier • Scénographie et lumière Manon Vergotte • Assistanat à la scénographie et accessoires Delphine Sabouraud • Costumes Clément Desoutter et Fanie Munoz • Son Tom Beauseigneur • Vidéo Pierrick Chauvet • Composition musicale Victoria Cornut • Régie générale Louise Leroy